mardi 10 juillet 2012

Week-end à Grand Popo, au Bénin

 Nous avons passé ce week-end à Grand Popo, au Bénin, juste après la frontière (frontière que nous avons eu le temps de découvrir car on y a passé 4h pour un problème de Visa).
Toute l'équipe Ortho'Go était réunie: on a retrouvé Soline, Laura et Chloé.


 Les tortues de Grand Popo




 Spectacle vaudou:
Ces sortes de cônes colorés et velus se déplacent à toute vitesse, guidées par un "meneur" (l'homme au bâton), et lorsque ceux-ci s'arrêtent les "meneurs" les soulèvent et dessous... des branchages ou  un tas de feuilles ou encore une gerbe de fleurs selon la couleur du cône.
Encore aujourd'hui nous n'avons pas trouvé d'explications rationnelles, des investigations plus poussées sont en cours....




 Le fleuve Mono, occasion d'une balade en pirogue entre mangrove et île des hippopotames (enfin pour la légende...).



 Un groupe d'enfants, dansant au rythme des djembés.



A l'auberge: Lion bar

lundi 25 juin 2012



N'ayant pas stage jeudi 21 (non pas pour la fête de la musique mais parce qu' ici c'est la fête des martyrs), nous sommes allées à l'orphelinat.

                                 Au programme: chant, coolcatché, et bracelets.







Lisa en plein apprentissage!













Photo de groupe avec les étudiants orthophonistes de l'Enam, après la journée de restitution des stages!

Petite photo de l'Enam!













mercredi 20 juin 2012

On vous les avait promis, les voici! 





Anne-Laure au Centre National d'Appareillage Orthopédique avec un enfant IMC, en pleines praxies




 Alice et sa petite patiente sourde, en pleine vocalises au CHU Tokoin










Merci aux parents de nos petits patients qui ont gentiment accepté qu'on les photographie.

Promis, les autres arrivent bientôt!


Petit bonus: Alice et Julie avec l'informaticien de l'Ecole Nationale des Auxiliaires Médicaux


mardi 19 juin 2012

4ème semaine de stage

Nous entamons déjà notre 4ème semaine de stage, la 2ème sans les étudiants togolais. Qu'est-ce que ça passe vite!
Nous n'avons plus que 3 semaines complètes. Il ne reste donc plus que 3 ou 6 séances avec chaque patient (suivant la fréquence des rééducations)... Nous faisons de notre mieux pour les faire progresser mais nous réalisons que nous disposons finalement de peu de temps! C'est un peu frustrant de les "abandonner" si vite; même si leur rééducation continuera bien après notre passage.

Ce qui est également frustrant c'est le peu de temps que nous pouvons consacrer aux patients hospitalisés.
Nous les visitons au moins une fois par jour. Nous réalisons leur anamnèse et leur bilan petit à petit car ils sont fatigables. A peine le bilan terminé, voire même bien avant, on apprend que le patient est rentré chez lui. Et comme la majorité des Togolais, ils ne peuvent se payer des séances d'orthophonie. Tous les déficits que nous avons observés chez eux ne seront donc pas pris en charge; on compte seulement sur la récupération spontanée...

Je vous donne quelques nouvelles du patient dont je vous ai longuement parlé dans mon dernier article.
Il est de plus en plus éveillé. Il arrive à émettre des sons très faibles.
Sa déglutition ne lui permet cependant pas de se nourrir suffisamment. L'orthophoniste a donc préconisé la pose d'une sonde naso-gastrique. Elle fut mise en place mais arrachée par le patient quelques minutes après.
Un médecin n'a pas cru la mère quand elle lui a dit qu'il ne pouvait se nourrir. Il a voulu prouver le contraire en lui demandant de boire. Comme le patient ne pouvait se saisir du verre et le porter à sa bouche seul, il lui a mis l'eau dans la bouche; ce qui c'est soldé par une grosse fausse route d'après ce que nous a dit la maman.
Nous continuons donc de le stimuler par des effleurages au niveau du cou et essayons de lui faire produire des sons.
Lorsque son état le permet (éveillé, pas trop fatigué...), nous lui donnons un peu de yaourt ou de compote, ce qui lui permet d'absorber son médicament qui est pilé et mélangé à l'aliment.

Nous devons nous adapter très vite aux diverses situations rencontrées.
Par exemple, hier, Anne-Laure et moi étions au C.H.U. Campus. Nous avions un patient chacune dans 2 bureaux attenants. On ne devrait en avoir qu'un à la fois mais entre les retardataires et ceux qui arrivent à l'improviste...
Quand Anne-Laure eut fini, elle reçut une maman et son enfant qu'on ne connaissait pas. Ils étaient venus il y a un an et n'étaient plus revenus depuis. L'orthophoniste lui a seulement dit de faire une séance de guidance parentale.
De mon côté, un patient aphasique pour lequel j'avais commencé un bilan la semaine passée est arrivé. Je n'avais pas eu le temps de consulter son dossier. J'ai donc fini le bilan : il restait une épreuve (Ludivine et Alice avaient quasiment fini le jeudi précédent). Après lui avoir posé quelques questions, l'orthophoniste est revenu. Je lui ai alors demandé ce qu'il fallait faire et il m'a répondu: praxies, fluences et concaténation de phrases! Après quelques secondes de réflexion, il fallait se lancer; le patient ne pouvait pas attendre devant moi sans rien faire. Au final, cela s'est bien passé mais je réfléchirai à son cas pendant le week-end pour ne pas me retrouver dans la même situation!

Nous avons obtenu l'autorisation de nos maîtres de stage de prendre des photos durant les rééducations (avec l'accord des parents et des patients bien sûr!). Vous aurez donc la possibilité de nous voir en blouse très prochainement!

Lisa

lundi 18 juin 2012


Voici les photos de notre dernier week-end, mais avant d'en prendre plein les yeux, laissez-nous vous compter notre semaine de stage :
- Lundi 11/06 : Premier jour de stage sans les étudiants togolais : à nous les responsabilités ! Toujours sous l’œil de notre maître de stage, nous prenons en main les rééducations et évaluations en totale autonomie.
Le programme est chargé: entre les visites des patients internes au CHU Tokoin et CHU Campus, les consultations externes et les consultations imprévues, les journées sont bien remplies!
Au CNAO, on ne chôme pas non plus! Suite aux visites pluridisciplinaires, de nouveaux cas arrivent tous les jours, on s'est fait la main niveau bilans! (D'ailleurs, nous en avons 6 à rédiger! Ca entraine!)
Nos prises en charge sont toujours aussi intéressantes et variées, un vrai régal!
Nous avons même certains cas plutôt atypiques... Nous vous dévoilerons ça dans un prochain article!
 Jeudi soir, repos mérité après ces 4 journées intenses de stages! Personne ne fait long feu!

D'autant plus que vendredi matin, nous avons eu de la visite!






Un invité surprise... 

Merci Kumba pour cette impro musicale et ce cours de balafon !


Anne-Laure en pleine impro !


 Joyeux anniversaire Maalouf, à tes 51 ans !

Oui oui oui, on a fêté dignement l'anniversaire de Maalouf vendredi soir!


Dessert local surtout quand les fourmis nous accompagnent !







Samedi à Aného : entre deux brins de pluie, paysage de folie et rafraîchissement en terrasse. On a même trempé les pieds !


La fine équipe avec de gauche à droite : Monléon, Léo et Ed (El Presidente !)




Photo de groupe! Il manque Lisa qui a préféré aller s'asseoir et se commander un Yuki (boisson togolaise à base de fruits, style Fanta).



Les toilettes du bar.... Riche expérience !




Faune et flore locale!



Petite photo de groupe au bord de l'eau, oui oui, on profite bien le week-end!


Léo s'est trouvé une place de premier choix!





  Jolie Lizou face à la mer!


Goûter chez Monsieur le Président : spaghettis à 17h en sortant de table à 15h, régime au Togo , non on ne connaît pas !



jeudi 14 juin 2012

Une petite cuillère de yaourt...un grand pas dans la rééducation

Je voulais partager avec vous un grand moment d'émotion; certainement le plus grand de toute ma carrière de stagiaire.

Au C.H.U. Campus, un patient est hospitalisé suite à un traumatisme crânien.
Il présente une hémiparésie droite.
La première fois que nous le rencontrons, il dort. Nous recueillons donc des informations auprès de ses accompagnants.
Il dort beaucoup, parfois 48 heures d'affilée.
Lorsqu'il se réveille, sa mère vient nous chercher au cabinet; nous profitons de chaque minute d'éveil pour évaluer son état.
La première fois, nous testons sa mobilité bucco-faciale. Il réussit ce qu'on lui demande (tirer la langue, gonfler les joues...) mais de manière très faible. Nous lui posons quelques questions auxquelles il répond correctement par des signes de la tête ("Êtes-vous à la maison?" "A l'hôpital?"). Il désigne correctement chaque partie du corps que nous lui demandons de montrer. Sa compréhension semble préservée, au moins pour les consignes simples. Puis, un des étudiants togolais teste sa déglutition avec une cuillère d'eau. Il fait alors une fausse route très impressionnante.

Nous le revoyons quelques jours après, sa mère nous signale un hoquet et une toux très importants, la nuit surtout. Tout son corps se soulève. L'orthophoniste réalise des stimulations aux niveaux du larynx, de la base de langue et de la partie interne des joues. Il se rendort vite.

Plus tard dans la journée, il est de nouveau éveillé. L'orthophoniste le met en position semi-assise sur son lit et lui donne une cuillère de yaourt tout en inclinant la tête du côté de son hémi-corps sain pour faciliter la déglutition. Et là... rien ne se passe, pas de toux, pas de hoquet. Il donne 2 autres cuillères de la même manière: toujours rien. Quel bonheur pour la famille!

Deux jours plus tard, je faisais une séance avec S. quand la mère du patient est venue me voir. Son fils était réveillé et elle voulait qu'on vienne lui donner à manger. Malheureusement, l'orthophoniste était sorti. Je l'appelle pour avoir son avis: il me dit qu'elle peut essayer après que je lui aurai donné les conseils concernant la position. Dès que la séance avec S. a été finie, je suis allée voir le patient. La maman a préféré que ce soit moi qui le fasse. Je vous avoue que je ne faisais pas la fière tout de même. Nous avons mélangé du yaourt et de la compote. Il a avalé 4 cuillères normalement. C'était un vrai bonheur!
En plus, il commence à vouloir communiquer: il fait des gestes de la main gauche et ébauche des mouvements des lèvres.
Pour plaisanter, je lui ai dit que je mangerais bien son yaourt à sa place (c'était un peu vrai: il était 13h30 et je n'avais rien avalé depuis 5h30...). Il a alors fait non avec son doigt et l'a pointé vers lui pour dire que le yaourt était pour lui. Tout le monde dans la chambre était heureux et j'étais assez émue. La maman était toute contente que son fils retrouve son humour.

Bref, on fait vraiment un beau métier!




Lisa

lundi 11 juin 2012


Toute la smala




Monument de l'indépendance


 Au marché des Fétiches !


 Première virée en taxi-moto !





 Les week-end à Lomé ...
Au bord du lac Togo ...
On n'a pas encore trouvé de baguettes ...